Un jour lumineux à Paris – fin novembre

L’automne s’approchera bientôt…, mais n’ayez pas peur, il y a des endroits, des villes qui nous réchauffent le coeur, comme Paris. La belle capitale de la France, mon pays préféré, vaut notre visite, n’importe quand…

En novembre le ciel de Paris n’est pas forcément gris – au contraire, souvent le soleil vous éblouit, vous fait fermer les yeux, papilloter…

Les dernières feuilles …, ça sent déjà l’hiver… En coulisse Notre Dame – n’oubliez-pas d’embrasser votre dame si elle a encore ou déjà froid…

Aussi les bouquinistes au bord de la Seine sont les mêmes qu’en été, fidèles à leur clientèle qui que ce soit.

Ainsi le beau panorama, les ponts, la vue magnifique se conservent, peu importe la végétation, le cycle de la nature, si volage.

Le joueur d’orgue de Barbarie, même s’il a choisi une place bien éclairée, a peut-être besoin d’un rayon de plus maintenant…, qui sait…

Déjà à midi, face au contre-jour, le soleil vous fait découvrir des transparences et songer… Les derniers rayons de soleil de la saison vous chauffent, jusqu’à l’âme…, vous dilatent le coeur… et vous aurez des idées…

Le scintillement de la décoration, déjà preparée pour Noël mais pas encore allumée, nous appelle que l’année se terminera bientôt, mais ici il n’y a pas de place pour broyer du noir, au contraire.

A Montmartre, Métro Abbesses… La petite place est peuplée dès le printemps, maintenant elle n’est guère fréquentée. La lumière joue les contrastes, joliment.

Plus haut, au pied de Sacré Coeur, nous ne sommes pas les seuls à laisser glisser nos regards… Après la mer des maisons, au-delà de la plaine en bas, l’océan imaginée…

Tous près de la fameuse Èglise, presque à la même hauteur, subsiste toujours un petit vignoble.

Pas loin mais complètement à l’abri de la Place du Tertre se trouve le vieux cimetière de Montmartre. Avant de l’atteindre une vielle dame s’approche et me demande le chemin. Surprise, je lui réponds, guidée par un reflet automatique: “Je ne suis pas du coin, désolée, Madame.” Elle, stupéfaite, me détaille les pieds à la tête – je me demande ce qu’elle pense de moi… et quand elle est hors de vue, nous éclatons de rire. Je ne suis vraiment pas du coin! 🙂

PS: On me demande souvent le chemin, en France, en Italie, en Espagne – mais rarement en Allemagne.

Au cimetière le silence total… Magique, la lumière de cet après-midi qui rend le miroitement des maisons encore plus fascinants…,

…c’est presque surréel.

Un ange n’a pas besoin de soleil… Ici règnent le calme et la paix, pour toujours… Qui ne la voudrait pas, encore vivant, la paix éternel…

Ce couple dansant n’a plus besoin de musique, eux, dans ce lieu majestueux, sur scène avec vue, les têtes plus proches du ciel que d’autres, immergés dans le soleil de novembre…

…comme les sarmons qui grimpent le long du mur, étincelants de joie.

Un dernier coup d’oeil… une dernière réflexion…

Les ombres s’allongent, on aurait envie de se ressourcer…

Les premiers cafés allument leurs affiches lumineuses. Aristide Bruant appelle – rouge et vert-Absinth -, un bistro promet le rêve, un café à côté d’un miroir nous appâte…

Un autre endroit appâte d’autres gens…, o ui…?

Du chocolat chaud, un vrai, fait du bien et nous réanime après tant de morts…

Il reste encore un peu de temps avant que le soleil se couche… Les couleurs de la Fontaine Tinguely à côté du Centre Pompidou rayonnent encore, vivement.

L’intérieur des cafés change de couleur et devient de plus en plus invitant pour ceux qui après leur metro-boulot souhaitent encore faire une halte avant le dodo.

Il y en a qui préfèrent rester encore dehors.

La comédie humaine se joue partout, à l’intérieur et à l’extérieur, meme au Palais Royal…

Nous continuons notre promenade. Les magasins sont encore ouverts mais bientôt le soleil se couche.

La promenade s’achève où elle a commencé, au bord de la Seine.

Le ciel, la Tour Eiffel, les cadenas, les bateaux…, pour prendre le bus il est encore trop tôt, il faut rester un peu et respirer l’ambiance.

Comme toujours c’est le Pont des Arts qui est le plus attirant pour les Parisiens et les visiteurs.

Le soir est venu mais Paris charme toujours, sinon plus. Qui pourrait être insensible à sa beauté?!

Et voilà, les bouquinistes qu’on a vu le matin sont encore là et le seront encore et toujours!

Nous rentrons. En passant on s’apercevoit d’une chambre illuminée, vaguement on distingue une femme, vêtue en rouge, en movement, il parait. De l’eau de condensation laisse des traces sur les vitres de la fenêtre…

Un jour de novembre lumineux à Paris s’est, presque, achevé. Pas de quoi peindre cette saison en grisaille…